Les 4 niveaux de givrage
La nomenclature officielle définit 4 niveaux de givrage par ordre croissant de sévérité. Notez bien comme le terme « givrage modéré » est trompeur. A ce niveau, sans l’usage d’équipements de dégivrage ou antigivrage appropriés, c’est le crash garanti. Le niveau au-dessus, dit « givrage sévère » est juste une vue de l’esprit et ne doit pas être considéré. En effet, les avions ne volent pas par givrage sévère. Par ailleurs, la sévérité du givrage dépend du type d’appareil et des moyens de lutte dont il dispose. Un givrage considéré comme léger pour un Boeing 747 peut être considéré comme modéré, voir sévère pour des appareils de faible gabarit. Dans le rapport concernant le crash du vol 4184, le NTSB recommande aux autorités, à la FAA en particulier, d’élaborer un système d’alerte qui objective les risques par type d’avion sans laisser de place aux interprétations.
1 – Traces : Le givrage est perceptible. Le taux d’accumulation est légèrement supérieur au taux de sublimation. Il n’est pas dangereux même si les système de dégivrage / antigivrage ne sont pas utilisés sauf si ce phénomène est subi pendant une période prolongée (plus d’une heure).
2 – Léger : le taux d’accumulation peut créer un problème si le vol se prolonge dans cet environnement (plus d’une heure). L’usage occasionnel des systèmes de dégivrage ou d’antigivrage enlève, respectivement prévient, l’accumulation. Cette accumulation ne présente aucun problème si les systèmes de dégivrage ou d’antigivrage sont utilisés.
3 – Modéré : le taux d’accumulation est tel que même une exposition courte peut devenir potentiellement dangereuse. L’usage de systèmes de dégivrage ou d’antigivrage voir la diversion sont nécessaires.
4 – Sévère : le taux d’accumulation est tel que les systèmes de dégivrage ou d’antigivrage sont incapables de réduire ou de contrôler le danger. Une diversion immédiate du vol est nécessaire.
Important : jusqu’à nos jours, les météorologues ne disposent pas de moyens pour faire des prévisions géographiquement précises concernant le givre. Ils se basent sur des paramètres régionaux comme la température et l’hygrométrie qui, à eux seuls, ne permettent pas de se faire une idée assez claire sur la sévérité du givre. Des éléments importants comme la taille des gouttes d’eau en suspension seraient nécessaires. Ces éléments ne sont ni connus, ni inclus dans les calculs.
tout a fait vrai merci